Le retrait de trois pays membres de la CEDAO quelles perspectives ?
Le retrait de trois pays membres de
la CEDAO quelles perspectives ?
La CEDEAO est créé en 1975 à Lagos par les chefs d'État de la région ouest-africaine, la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avait initialement pour objectif favoriser les Intégration économies de ses 15 États membres. Et la stabilité régionale. Toutefois, en raison de crises politiques et sécuritaires menaçant la stabilité régionale, la CEDEAO a progressivement évolué vers une association chargée de gérer les situations d'urgence sur le plan politique et sécuritaire. En 2024, la CEDEAO compte 12 États membres avec le retrait du Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Les conséquences de la nouvelle diplomatie ont eu un
impact significatif sur les relations entre la France et le Mali, ainsi que sur
le développement économique et social du pays. La rupture des aides
internationales, notamment celles de l'Union européenne soutenues par la
France, a entraîné des bouleversements majeurs.
Une question se pose : les trois États ont-ils quitté
la CEDEAO pour préserver leur pouvoir, ou cette rupture s'inscrit-elle dans une
volonté d'indépendance économique, en cohérence avec l'objectif initial de la
CEDEAO ?
Ou bien ils ont quitté uniquement par ce l’accord tel
que défini dans le Protocole additionnel sur la bonne gouvernance et la
démocratie de 2001 de la CEDEAO condamne le cout d’état et oblige l’organisation
de l’élection ?
Par ailleurs, la CEDEAO n'interdit pas la création
d'une confédération, et selon le principe juridique bien connu : "Ce qui
n'est pas interdit est permis."
En 2014, trois de ces pays faisaient partie du G5
Sahel dans la lutte contre le terrorisme, mais les résultats escomptés n'ont
pas été au rendez-vous.
Enfin, une autre interrogation demeure : si nous
aspirons à une indépendance monétaire, pourquoi restons-nous intégrés à l'UEMOA
sans créer notre propre monnaie ?
La CEDEAO a pour objectif qu’on peut les classés sur trois aspects qui sont d’abord l’intégration économique, ensuite nous avons l’intégration sociale et enfin on à l’intégration culturelle. De ce fait, cette intégration suppose la suppression des droits de douanes entre les états membres. Le 66ème sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO, qui a eu lieu le 15 décembre 2024 à Abuja, au Nigeria, par la question du retrait des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES, Burkina Faso, Mali, Niger) est devenu définitif ce mercredi 29 janvier 2025. Dans un communiqué officiel de la CEDEAO a assuré que rien ne changera pour l’instant pour les ressortissants des trois pays de l’AES.
A. Les causes de ces retraits de
l’AES dans CEDEAO?
Après le coup d'État survenu au Mali, au
Burkina Faso et au Niger, la CEDEAO a pris des sanctions contre les pays de
l'AES, encouragée et félicitée par ses partenaires internationaux, non membres
de la CEDEAO. Le cas du Mali suite les deux coups d'État survenus en 2020 et
2021 ont joué un rôle clé dans l'évolution de ces relations. Après le premier
coup d'État en août 2020, les autorités maliennes ont cherché à rassurer leurs
partenaires traditionnels, y compris la France, en réaffirmant leur engagement
à maintenir les partenariats sécuritaires. On a choisi un président civil Ba
N’Daou qui est devenu président de la transition et il était renversé par le
colonel Assimi Goïta vice président de la transition en 2021 a marqué un
changement significatif dans la position diplomatique du Mali. La CEDEAO a
également décidé de retirer les ambassadeurs du Mali dans tous les pays membres
ainsi que d'autres sanctions concernant l'aide financière. La Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a adopté dimanche une
série de mesures punitives pour cause de retard du retour des civils au
pouvoir. Celles-ci portent notamment sur la fermeture des frontières entre le
Mali et les États membres de l'organisation, le gel des avoirs maliens au sein
de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la suspension du
Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO mais
aussi la suspension des transactions avec Bamako, à l'exception des produits
médicaux et des produits de première nécessité.
B. La violation des traités signé
entre les états membres de la CEDEAO :
Le
Traité de la CEDEAO, révisé en 1993, a consacré l’institutionnalisation d’une
politique de sécurité et de bonne gouvernance. Cette nouvelle donne sera
successivement précisée dans le Protocole de 1999 relatif au mécanisme de
prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de
la sécurité, puis dans le Protocole additionnel sur la bonne gouvernance et la
démocratie de 2001. L'article 25 du
Protocole dispose des conditions d'emploi de la 3 Force en attente de le CEDEAO
(qui avait remplacé l'ECOMOG depuis 2004) à travers six scénarii possibles
d'intervention.
Les répercussions
: La mise en place d'une nouvelle politique entre trois pays de l'AES (espace
économique et social spécifique) visant à renforcer la libre circulation des
personnes, des biens et des capitaux ainsi qu'à instaurer une monnaie commune
nécessiterait des mesures stratégiques bien définies. Un nouveau passeport AES reste une problématique ?
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